L’avènement de l’intelligence artificielle soulève une question essentielle : est-il possible pour elle d’oublier ? Et si oui, comment ?

  • Fondements du droit à l’oubli

Le droit à l’oubli, consacré par l’arrêt de la CJUE Google Spain, reconnaît aux individus le droit de demander la suppression de leurs données personnelles lorsque celles-ci ne sont plus nécessaires ou pertinentes.

  • L’intelligence artificielle et l’oubli

Contrairement aux humains, l’intelligence artificielle ne peut pas oublier de façon intrinsèque. Elle dépend de l’action humaine pour apprendre à oublier certaines informations.

  • Contraintes juridiques et techniques

Le RGPD offre des outils pour contraindre l’intelligence artificielle à oublier, notamment en permettant aux individus de demander la suppression de leurs données. Des techniques d’anonymisation ou de pseudonymisation peuvent également être utilisées pour rendre les données non identifiables.

  • Défis pratiques

Cependant, il existe des défis pratiques, notamment pour les données non personnelles devenues obsolètes. Comment une intelligence artificielle peut-elle reconnaître ces données et les oublier ?

L’opt out : une solution ?

L’opt out, introduit par la directive sur le droit d’auteur et les droits voisins, permet aux titulaires de contenu d’empêcher l’accès de l’intelligence artificielle à certaines données. Cependant, sa mise en œuvre pratique reste complexe.

  • Perspectives

Il est crucial que les instances européennes développent des outils juridiques et techniques plus efficaces pour assurer un droit à l’oubli effectif dans le contexte de l’intelligence artificielle.

Bien que des avancées aient été réalisées, la mise en œuvre pratique du droit à l’oubli pour l’intelligence artificielle reste un défi important à relever pour garantir la protection des données personnelles et la vie privée des individus.